
Le monde que l’on porte (Alia Cardyn)
Le nouveau roman d’Alia Cardyn nous fait découvrir le destin de deux héroïnes issues d’une lignée de sages-femmes. Dans cette famille, toutes les filles portent le même prénom, Rosa, et se voient attribuer la même mission dès leur naissance. Ce réseau de femmes fortes forme un tout indissociable où un peu de chacune se retrouve dans les autres, une tribu qui devient presque un être vivant à part entière.
Parce que j’ai dix-huit ans, je préside notre tablée féminine, composée de la famille élargie. Ma mère, mes cousines, ma sœur, mes tantes, ma grand-mère, mes grands-tantes. Chaque étape de la vie nous réunit. Les anniversaires, les mariages comme les divorces, les naissances aussi. Nous les célébrons avec les hommes, puis, pour une raison obscure, nous renouvelons la fête entre nous. Loin d’eux, l’atmosphère est différente. Les femmes franchissent le seuil, dotées d’une liberté nouvelle. Elles se détendent, révèlent des traits de personnalité qu’elles dissimulent en la présence de leurs compagnons. Ça parle plus fort, ça rit, ça pleure parfois.
Nous découvrons l’histoire de cette famille peu commune à travers le regard de la cadette, Ella, une institutrice de 25 ans qui a osé décider d’exercer un autre métier que celui des Rosas. Touchée par des malaises fréquents et inexpliqués suivis d’une chute, elle prend conscience que derrière son respect rigoureux du programme scolaire se cache un désir enfoui qui peine à s’exprimer. Lorsque ses élèves lui confient détester l’école, mais adorer apprendre, elle a un électrochoc. C’est grâce au questionnement d’une élève sur l’école démocratique qu’Ella ose explorer l’inconnu, poussée par l’enthousiasme de sa classe, et qu’elle découvre avec émerveillement la richesse de la pédagogie active.
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