Audrey retrouvée (Sophie Kinsella)
Résumé de l’éditeur
Audrey a 14 ans. Elle souffre de troubles anxieux. Elle vit cachée derrière ses lunettes noires, recluse dans la maison de ses parents à Londres. Ça, c’était avant. Avant que Dr Sarah, son psychiatre, lui demande de tourner un film sur sa famille, pour voir la vie d’un œil nouveau : celui de la caméra. Avant que Linus, un copain de son frère, débarque. Avec son grand sourire et ses drôles de petits mots griffonnés sur le coin d’une feuille, il va pousser Audrey à sortir. Et à redécouvrir le monde…
Mon avis
Audrey a 14 ans et porte en permanence des lunettes noires parce qu’elle ne veut pas regarder les gens dans les yeux. Elle ne supporte pas de toucher les autres ou d’être touchée depuis que des jeunes de l’école lui ont fait du mal. On ne sait pas vraiment ce qu’il s’est passé et ce n’est pas dérangeant, le plus important étant de voir l’impact de l’incident dans la vie d’Audrey, qui vit cloîtrée chez elle et ne va plus à l’école.
« J’ôte mes lunettes de soleil et je contemple son petit visage rond, si merveilleusement ouvert. Félix est la seule personne que je sois capable de regarder dans les yeux. Mes parents, ce n’est même pas la peine. Ils débordent d’inquiétude et de peur, ils en savent trop long. Ils expriment trop d’amour, vous voyez ce que je veux dire ? Si jamais je viens à croiser leur regard, tout me revient d’un seul coup comme un raz de marée – le tout mêlé à une colère qui chez eux est tout à fait justifiée. Non qu’elle soit dirigée contre moi, mais tout de même. C’est hautement toxique. Quant aux yeux de Franck, ils ont seulement l’air un peu paniqués. Style : « À l’aide, ma sœur est devenue folle, que dois-je faire ? » Il aimerait bien que ça ne le touche pas à ce point, mais il n’y peut rien. Bien sûr que ça le perturbe. Sa sœur se planque dans la maison derrière ses lunettes de soleil. On ne peut pas lui en vouloir. »
J’ai trouvé ce roman sympa, mais sans plus. J’ai bien aimé les parents qui n’étaient pas à la hauteur et la famille un peu barrée, cela donne quelques dialogues croustillants. Aborder le thème des troubles anxieux est intéressant, surtout pour le lectorat visé. Le style de l’auteure est vivant avec les dialogues et le langage jeune.
Le +
- Le petit grain de folie des personnages (le frère accro aux jeux vidéo et la mère qui pète les plombs donnent l’occasion de lire des scènes assez comiques).
- Le langage jeune rend le récit vivant.
- Le thème est assez lourd, mais il est traité avec beaucoup d’humour.
Le –
- Il manque du relief à l’histoire et aux personnages.
Le coin des profs
- Le récit ne présente aucune difficulté de lecture, le style est assez jeune.
- L’histoire est gentillette et ne peut susciter de polémique chez les élèves ou les parents.
- Le roman peut servir de base pour aborder le thème du harcèlement scolaire, de la phobie sociale et de la place démesurée du numérique dans la vie des jeunes.
Infos pratiques
- 13 ans et plus
- Pocket Jeunesse
- 304 pages
- 17,50 €