Ceinture blanche (Lola Mansour)
L’auteure est une judokate belge ayant reçu de nombreuses médailles, notamment la médaille d’or aux Jeux olympiques de la jeunesse 2010 et au championnat d’Europe des moins de vingt ans en 2012. Pourtant, ce n’est pas une autobiographie qu’elle nous donne à lire, mais une fiction qui dévoile le parcours d’Anya, douze ans. Celle-ci cherche un but à sa vie et en trouve un : elle veut devenir une championne, pendant que ses copines rêvent de devenir princesses. D’où lui vient cette idée ? Pas de ses parents artistes, en tout cas. Mais peu importe. Anya est habitée par cette idée fixe. Le hic, c’est qu’elle ne sait pas dans quel sport briller.
Sa première démarche est de demander conseil à sa confidente privilégiée, sa grand-mère, rebaptisée Xena, une femme pleine de bon sens malgré les histoires farfelues qu’elle raconte. Encouragée par cette dernière, Anya procède par élimination et met d’office de côté les sports où elle n’a pas les capacités requises.
Je me connaissais désormais suffisamment pour rayer de la liste tout ce qui impliquait un rien de souplesse. Sujette au vertige, je pouvais éliminer tout ce qui se pratique à plus de trente centimètres du sol. Mes exploits aquatiques se limitant à rouler sur mon dos et faire la planche pour survivre en cas de naufrage, la natation ne m’était pas destinée non plus. À coup sûr, mon addiction au chocolat m’empêcherait de devenir jockey. Ma hantise du froid m’éloignait du ski et des disciplines liées à l’hiver. Incapable du moindre sprint, même pour attraper mon bus : adios, l’athlétisme. Plus j’avançais dans ma sélection, plus je devenais perplexe. Mes parents n’avaient pas pu me faire ça ! Ils avaient bien dû me transmettre un milligramme de capacité, un grain de virtuosité sportive, non ?
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