Toutes les vies de Margot (Juno Dawson)
Résumé de l’éditeur
Comment peut-on détester quelqu’un au présent et l’aimer dans le passé ? C’est ce que Fliss va découvrir en lisant le journal intime de sa grand-mère Margot. Cette incursion dans l’Histoire et dans les liens familiaux va changer sa vie.
Mon avis
Felicity Baker est une adolescente de quinze ans qui vient de quitter sa ville de Londres adorée, son école, sa bande de copines et son quotidien qu’elle aimait tant pour aller vivre au fin fond de la campagne galloise auprès de sa grand-mère maternelle, Margot. Loin de représenter le cliché de la petite dame qui fait des câlins et prépare toutes sortes de bonnes choses à grignoter pour ses petits-enfants, sa grand-mère est plutôt une personne désagréable que la jeune fille préférerait ne pas avoir à côtoyer.
Seulement, sa mère, Julia, vient de vaincre un cancer et elle a besoin de repos. Pour une durée d’environ six mois, il a été décidé que Fliss et sa mère feraient une pause au Sud du pays de Galles, dans un endroit bien calme. Felicity n’a pas le choix : elle doit s’adapter à ce nouveau mode de vie et trouver sa place dans son nouveau lycée, mais là-bas, rien ne se passe comme prévu : elle qui pensait se faire des amis grâce à son style va rapidement déchanter.
La jeune citadine en a vite marre de vivre dans une vieille propriété froide où il n’y a même pas de connexion internet. Pour faire passer le temps, elle se met à fouiller dans la ferme et tombe sur le journal intime de Margot, qu’elle feuillette immédiatement. Margot découvre alors toutes les épreuves qu’a subies sa grand-mère durant sa jeunesse, elle découvre son humanité derrière son comportement désagréable au quotidien.
Le roman présente l’alternance du point de vue de Fliss et des extraits du journal de sa grand-mère. Contre toute attente, les passages relatant la vie de Felicity sont assez ennuyeux car il ne se passe pas grand-chose, c’est plutôt l’histoire de sa grand-mère qui est intrigante. La Margot de l’époque était une femme forte, travailleuse, altruiste, c’était une personne bonne et juste. Connaître son histoire et ses blessures permet à Fliss de mieux comprendre son comportement au présent et la pousse à se réconcilier avec elle.
Un roman distrayant à lire qui nous rappelle que sous des apparences bourrues se cachent parfois des blessures profondes chez l’être humain.
Le +
- C’est intéressant d’aller au-delà des apparences et de mieux comprendre un héros en découvrant son histoire.
- La façon dont la maman de Fliss gère sa maladie en protégeant sa fille est assez touchante.
- La fin de l’histoire est très belle et très sensible.
Le –
- Au début du récit, Felicity m’a énervée à plusieurs reprises : elle correspondait au stéréotype de la citadine incapable de s’adapter à la simplicité de la vie de campagne et paraissait immature, impolie, égoïste, hautaine et naïve. La lecture du journal intime de sa grand-mère va heureusement adoucir son caractère.
- Les 250 premières pages sont lentes à lire, il ne se passe pas grand-chose.
- Les personnages secondaires ont peu d’importance ; c’est dommage, ils auraient pu donner du relief à l’histoire.
Le coin des profs
Le récit ne présente pas de difficulté de lecture, mais il vaut mieux le proposer à de bons lecteurs car le rythme est ralenti par la lecture des extraits du journal intime de Margot.
Niveau de lecture
Intermédiaire
Genre
Récit réaliste
Mots clés
Amour, campagne, cancer, famille, guerre, homosexualité, maladie, maternité, mort, nazis, racisme, tensions
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Ne t’inquiète pas pour moi, Alice Kuipers
Infos pratiques
- À partir de 15 ans
- Milan
- 408p.
- 17,90€