Un été avec Albert (Marie Pavlenko)

Un été avec Albert (Marie Pavlenko)

Résumé de l’éditeur

« Je l’aime ma mamie, je l’adore même, mais faut avouer, dans le classement international des vacances de folie furieuse, elle se situe assez loin derrière le camping entre potes et les amours de vacances au bord de l’océan. »

Après le bac, l’été de Soledad était tout tracé. C’était compter sans le divorce de ses parents et le début de dépression de son père. Changement radical d’ambiance et direction les Pyrénées, chez sa grand-mère. Alors que Sol imagine ses vacances vouées à un ennui mortel, un événement inattendu vient totalement les bouleverser. Entre journées en plein soleil et nuits terrifiantes, Soledad va vivre un été hors du commun.

Mon avis

À la suite du décès de son grand-père, alors qu’elle devait profiter de ses vacances avec ses amis après avoir obtenu le Bac, Soledad se voit obligée d’aller passer ses vacances d’été chez sa grand-mère qui vit désormais seule dans un petit village des Pyrénées. Au départ, elle n’était pas enchantée par l’idée de passer plusieurs semaines loin de tout, au rythme régulier des journées passées dans le jardin, mais au fil des pages, la relation qu’elle entretient avec sa grand-mère s’approfondit et se retisse.

Les vacances s’annoncent toutefois beaucoup plus sombres que prévu lorsque des évènements terribles commencent à se produire dans le village : une maison est pillée et des brebis sont égorgées. Le quotidien simple et routinier ne tarde pas à être bouleversé par la présence d’un rôdeur qui sillonne la montagne et s’attaque aux animaux. Si Soledad est angoissée à l’idée de cette menace, sa grand-mère semble plutôt sereine, assurant qu’Albert, l’immense chêne qui pousse dans la cour, sera leur gardien…

Ce roman est une plongée dans le bonheur rural simple : le plaisir de cueillir ses légumes après des semaines de travail patient, le goût des bonnes choses, des étés à faire des cueillettes et de tout mettre en conserve pour préparer l’hiver. On retrouve comme dans le dernier roman de l’autrice, Et le désert disparaitra, l’importance du lien avec la nature, lien qui s’incarne autour d’un arbre et de son rôle de protecteur.

Un été avec Albert est un récit intimiste et lent qui prend pourtant une tournure assez inattendue avec l’intrusion de la violence envers les animaux dans cet environnement bucolique. La quatrième de couverture ne m’avait pas préparée à cela, je m’étais plutôt imaginé une histoire qui traiterait de relations familiales, de deuil, de retour aux racines, mais pas du tout à un thriller avec un psychopathe qui sillonne les pentes d’un petit village des Pyrénées, surtout qu’à la fin du récit, un événement fantastique auquel on n’était pas du tout préparé survient. Je pense que c’est cet écart de plus en plus important entre mes attentes et ce que je que découvrais qui m’a fait passer partiellement à côté de cette histoire. Je ne suis pas parvenue durant ma lecture à dépasser mes attentes, j’ai donc été désappointée par la tournure que prenait l’intrigue malgré la justesse de la plume de l’autrice. Le récit reste toutefois intéressant à lire.

Le +

  • Un éloge de la vie rurale simple en plein réchauffement climatique remet les idées en place.
  • J’aime beaucoup le lien qui s’est peu à peu tissé entre Soledad et sa grand-mère.
  • La couverture recyclable en accord avec les valeurs prônées dans le roman est un plus.

Le –

  • Dans ce récit, nous ne sommes pas directement placés au cœur des problèmes des adolescents, des problématiques qui les touchent de près.
  • J’ai eu du mal à comprendre les peurs de Soledad, d’autant que ses angoisses commencent bien avant que le moindre danger ne se fasse sentir, mais dès le début, on sent que Soledad est méfiante, comme si elle avait un sixième sens qui lui indique que quelque chose ne tourne pas rond.

Le coin des profs

Le récit ne présente pas de difficulté et offre un moment distrayant de lecture.

Niveau de lecture

Débutant

Genre

Thriller

Mots clés

Arbre, campagne, cruauté, deuil, divorce, été, famille, grands-parents, protection, solitude

Vous aimerez ce récit si vous avez aimé…

Et le désert disparaîtra, Marie Pavlenko

Infos pratiques

  • À partir de 13 ans
  • Flammarion
  • 212p.
  • 14€
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