Plein gris (Marion Brunet)

Plein gris (Marion Brunet)

Résumé de l’éditeur

Qui a tué le leader de la bande ? Sur le voilier pris dans la tempête, chacun suspecte l’autre… Lorsque Élise et Victor découvrent le corps de Clarence, noyé près de la coque de leur voilier, Emma comprend que leur croisière a définitivement viré au cauchemar. Avec la disparition de son leader charismatique, ce sont tous les secrets de la bande qui remontent à la surface, les rancœurs et les lâchetés qui régissent toujours un groupe. Et quand une tempête terrifiante s’annonce, les émotions et les angoisses se cristallisent dans une atmosphère implacable… Après le succès de « Sans foi ni loi », acclamé par la critique et Pépite d’or du Salon du livre jeunesse à Montreuil, Marion Brunet revient avec un huis clos haletant où se mêlent l’intime et les peurs qui sommeillent en chacun de nous.

Mon avis

Cinq amis (Emma, Élise, Victor, Sam et Clarence) partent pour une virée d’une semaine sur un voilier. Ce qui s’annonce au départ comme un séjour idyllique tourne mal car rien ne se passe comme prévu.

Le récit débute alors que le séjour des amis a commencé : ils sont en train de voguer sur la mer lorsqu’ils découvrent le corps de Clarence, l’un des leurs, flottant près de leur bateau. Aussitôt remontent les souvenirs d’un garçon charismatique et du chef de la bande. La blessure à la tête que celui-ci présente laisse planer un doute sur les causes de sa mort. Se pose alors une question : comment ces jeunes en sont-ils arrivés à ce drame ? Est-il accidentel ou a-t-il été provoqué ? Nous n’avons pas le temps de nous remettre de nos surprises (et eux de leur choc) que la panique gagne le voilier : à l’horizon, une barre monumentale sépare déjà ciel et océan, annonçant une tempête cauchemardesque… La double tourmente qui frappe le groupe, celle qui l’a précipité vers la mort de Clarence et celle qui submerge le voilier, place le récit sous haute tension…

L’histoire est racontée du point de vue d’Emma et alterne le présent au cœur de la tempête et le passé qui montre l’évolution de l’amitié entre les jeunes, mais aussi et surtout les failles qui l’habitent. Au fur et à mesure de l’histoire, on palpe cette amitié en apparence parfaite, mais que l’on découvre toxique par certains aspects. Même si on se demande ce qui a bien pu arriver à Clarence, on est très vite happé par le danger omniprésent que représente la mer déchaînée. Finalement ce qui nous importe le plus, c’est de savoir dans le présent si les héros vont survivre à la tempête et de comprendre comment ils en sont arrivés à ce point précis.

D’un côté, les flash-backs qui parcourent un chapitre sur deux nous aident à comprendre la systémique entre les 5 amis et laissent deviner la vérité sans oser la formuler clairement ; d’un autre côté, nous lisons les aventures des jeunes pris dans cette tempêté où l’on croit à chaque étape qu’on est arrivé au pire, mais on découvre l’instant d’après le pire du pire (quand la radio tombe en panne, quand le voilier coule, quand les requins arrivent…).

Marion Brunet a été saluée pour son roman « Sans foi ni loi », que j’ai apprécié sans plus, mais on voit ici qu’elle a atteint un niveau de maîtrise plus élaboré, non seulement dans l’art du scénario, mais aussi du suspense. Nous avons à lire ici un thriller qui respecte toutes les caractéristiques du genre avec une tension dramatique croissante. Un chouette roman qui procure un beau moment de distraction !

Le +

  • L’art du suspense est bien maîtrisé.
  • Je ne suis pas spécialement attirée par la navigation, mais j’ai été happée par ce huis clos.
  • L’image de la couverture inspire un peu la peur.

Le –

Le scénario de ce thriller est très classique et n’est pas en soi très original.

Niveau de lecture

Intermédiaire

Genre

Thriller

Mots clés

Accident, amitié, amour, danger, détresse, jalousie, mer, rivalité, solitude, survie, tempête, voile

Vous aimerez ce récit si vous avez aimé…

Keep hope, Nathalie Bernard

Infos pratiques

  • À partir de 15 ans
  • Pocket jeunesse
  • 197p.
  • 16,90€
Partager sur vos réseaux sociaux
Les commentaires sont clos.