Santana (Ines Lamallem)

Santana (Ines Lamallem)

Santana relate l’histoire d’une relation de soumission entre Emma et Mikaël, deux ados de 17 ans dans la même école. Leur premier contact est surprenant : Emma bouscule par mégarde le jeune homme qui, pour se venger, lui vole son téléphone et décide de le vendre sur Facebook. Interpellant. Le ton est donné.

Dès qu’il la croise dans les couloirs, Mike ne peut s’empêcher de rudoyer Emma qui, pourtant, n’en demande pas autant. Gifles, coups de pied, tirages de cheveux, insultes à l’insu des adultes, tout le répertoire traditionnel du harcèlement y passe . Malgré les humiliations subies, Emma revient toujours vers ce jeune homme qui lui plaît, même si elle ne se sent pas en sécurité avec lui. Pourquoi ? Elle ne le comprend pas elle-même. Ce garçon est « le plus effroyable et le plus beau gars de l’école » ; voilà une piste, mais qui n’explique pas tout.

Un court séjour en IPPJ ne calme pas la hargne de Mike. Constamment à fleur de peau et impulsif, il est chevillé à son fonctionnement défensif. Incapable d’avoir accès aux mots, il fonctionne sur un mode binaire : ou on fait ce qu’il dit, ou on s’en prend une. Un zéro. On off. Sous le joug de sa propre violence, il ne prend pas conscience de l’ambivalence de ses comportements : il donne des miettes de tendresse à Emma quand l’animal en furie qui l’habite est momentanément au repos. De son côté, Emma apprend à esquiver les coups, cherche à comprendre la blessure secrète de Mike, tente de l’aider, même si le prix à payer est très élevé, car il n’est pas si facile que ça de sortir de la relation victime – bourreau.

Pour lire la suite: https://le-carnet-et-les-instants.net/2020/10/14/lamallem-santana/

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